IAML/IASA Annual Conference, Perugia, Thursday 5 September 1996, 14:15 - 15:45

IAML. Répertoire International d'Iconographie Musicale (RIdIM)

Cristina Santarelli (Istituto per i Beni Musicali in Piemonte, Torino)

The dynastic collections of the Savoia dukes in the 17th century: problems of musical iconography

During the long duchy of Carlo Emanuele I (1580-1630) the cultural policy of the Savoia dynasty had as constant referring point the wish to give to the Turin court an international resonance. Willing to emancipate himself from a long lasting intellectual subjection, since the very beginning of his government the duke had laid the foundations of an absolutely personal litterary empire, putting under his protection some of the most renown poets of the period; his patronage was extended also to the field of music and several fashionable composers had contributed to the diffussion of the new monodic style introduced by the Camerata Fiorentina.
Nevertheless, desire of the Savoia dukes to emulate the other European seignories found its most evident expression in an extraordinary activity as eclectic and refined collector: during a half of a century Carlo Emanuele, followed by his sons Vittorio Amedeo and Maurizio and by the marchese Ludovico d'Aglié, turned his attention to the international art market, taking advantage of an information network formed by his ambassadors and his counsellors and systematically exploring the possibility to buy paintings, precious objects, books and illuminated manuscripts, antiques and naturalistic curiosities,: all that was part of an amibitious plan aiming at giving to the capital and to the duchy a new face, according to the functions and the goals of the dynasy.

Les collections dynastiques des ducs de Savoie au 17ème siècle: problèmes d'iconographie musicale

Durant le long duché de Charles-Emmanuel (1580-1630) la politique culturelle de la dynastie de Savoie eut comme point de repère constant la volonté de donner à la cour de Turin un retentissement international. Désireux de s'émanciper d'une situation de sujection intellectuelle qui durait depuis longtemps, dès le début de son gouvernement le duc avait jeté les bases d'un empire littéraire tout à fait personnel, en accueillant sous sa protection quelques poètes parmi les plus célébrés du temps; son oeuvre de mécénat s'était étendue aussi au domaine de la musique et de nombreux compositeurs à la mode avaient contribué à la diffusion du nouveau style monodique inauguré par la Camerata Fiorentina.
Néanmoins, le désir des ducs de Savoie de s'aligner avec les autres seigneuries européennes trouva son expression la plus éclatante dans une extraordinaire activité de collectionisme éclectique et raffiné: pendant un demi-siècle Charles-Emmanuel, par la suite imité et soutenu par ses fils Victoire Amedée et Maurice et par le marquis Ludovico d'Aglié, porta son attention sur le marché artistique international, en profitant d'un réseau d'informations formé par ses ambassadeurs et ses conseillers et en explorant systématiquement les possibilités d'achat de tableaux, objets précieux, livres et manuscrits enluminés, antiquités et raretés naturelles: tout cela faisait partie d'un dessin ambitieux visant à conferir à la capitale et au duché une face nouvelle, en accord avec les fontions et les aspirations de la dynastie.
D'après l'etude des inventaires dressés entre 1631 et 1682, on déduit que la collection ducale était fortement caractérisée par un groupe consistant d'oeuvres caravagesques équilibré par la présence de superbes chefs-d'oeuvre du classicisme bolognais, auxquels il faut ajouter un certain nombre d'oeuvres lombardes, vénitiennes, françaises et flamandes; beaucoup de ces tableaux représentent des sujets musicaux (anges musiciens, Apollon et Marsyas, les Muses, Sainte Cécile, etc.).
Dans le dessin de réorganisation des collections dynastiques entrepris par la Soprintendenza per i Beni Artistici e Storici del Piemonte, on a jujé opportun d'associer au noyau original reconnu dans les inventaires une autre collection célèbre, celle de Palazzo Durazzo à Gènes: on pout maintenant jouir de ces toiles, libérées de la poussière des magasins et soigneusement restaurées, à l'intérieur d'un parcours thématique dédié à l'époque de Charles-Emmanuel I, qui d'un coté nous documente sur le développement des collections ducales et de l'autre nous révèle les préférences du mécène et de ses illustres interlocuteurs.

Die dynastische Sammlungen der Savoia Herzogen: musikalisch-ikonographische Problemen

Die letzte Neuordnung der Savoyschen Sammlungen, der Nachläße und der Neuerwerbungen bieten heute den Besuchern der Turiner Galleria Sabauda außerordentliche Kunstschätze. Die im Lauf der Jahrunderte erworbenen Gemälde, die Turin, Hauptstadt Savoyens, berhümt machten, sind heute nicht mehr nach Schulen, sondern nach neuen Richtlinien unterteilt, die die Entstehung der Sammlungen und die Geschmacksrichtungen der damaligen Auftraggeber berücksichtigen. Im vorliegenden Referat werden einige Gemälde betrachtet, die der Sammlungen vom Herzog Carlo Emanuele I. und dessen Söhne Vittorio Amedeo und Maurizio gehörten und sich heute in der Galleria Sabauda, im Circolo Ufficiali di Presidio und im Palazzo Chiablese (Sitz der Soprintendenza per i Beni Ambientali e Architettonici del Piemonte) befinden. Es handelt sich um flämische Gemälde und Werke der Schule von Caravaggio und Reni, die v.a. allegorischeund mythologische Themen darstellen. Die Entstehungs- und Erwerbungsgeschichte dieser Werke wurde durch die Erforschung des Hofinventars rekonstruiert.